100 ans et encore « bon pied, bon œil »

La communauté du Sablonat est en fête…

Pour célébrer la vie, et quelle vie !

Jusqu’au bout …

Merci Lucienne parce qu’en ce jour, tu nous as permis de chanter la vie, de chanter l’amour.

Cet amour, il s’imprimait sur ton visage alors que tu passais de table en table pour dire MERCI

Cet amour il transparaissait dans ta joie d’accueillir tes amies qui avaient traversé la France pour être présentes.

Cet amour, il disait sa Source et puisait dans nos racines Sainte-Famille. Il portait des noms divers : communion, joie, fraternité, reconnaissance… Cet amour il nommait cette Présence en toi  au-delà des limites et des fragilités.

Ecoute Lucienne les témoignages qui vont suivre, et garde en toi le trésor partagé qui nous invite à l’action de grâce pour la beauté vécue tout au long de ta vie et par delà, de toute vie.

Tu nous a permis de faire revivre une des belles œuvres de la Sainte-Famille : La Maison Familiale St Germain Village de Pont-Audemer. Fondée par le curé de la paroisse en 1858, c’est un orphelinat.

 « Lucienne, tu m’as connue à Angers alors que j’avais 4 ans […] Je tenais à être présente pour te remercier de m’avoir aidée pendant ma jeunesse, ce qui m’a permis de devenir celle que je suis maintenant. »Marie Thérèse

« Ma fratrie a été accueillie le 18 avril 1959. Notre père était présent. Il avait amené les 2 petits lits (rose et bleu) car mes sœurs avaient : Chantal 2ans et 3 mois, Annick 3ans 8 mois et moi Jacqueline 5 ans ½. Normalement l’admission se faisait à partir de 6 ans. Sr Imelda a dit oui tout de suite pour nous recevoir. Il fallait organiser la prise en charge des petites. Nous étions les premières dans ce cas. […] Nous avons quitté la maison familiale en mars 1960 pour vivre avec notre papa, mais suite au décès de celui-ci, nous sommes retournées à la maison familiale le 20 octobre 1960. Et notre chance a été de ne pas nous avoir séparées dans la famille. Nous étions très soudées.

Dès l’âge de 11 ans, je suis montée dans le dortoir des grandes filles avec Sœur Marie de Salles (Lucienne).

Très vite, Lucienne m’a prise sous sa protection. Elle m’a bien aidée à grandir. Je pense (et j’en suis certaine) qu’elle m’aimmait bien ; c’était réciproque. Je ne le montrai pas vis-à-vis de mmes camarades mais au fond de moi, elle était la personne ressource dont j’avais besoin. Elle a toujours été présente el m’a accompagnée dans toutes les étapes de ma vie à la Maison Familiale.[…]

En 1971, elle m’a accompagnée à Orléans pour entreprendre une école de puériculture. C’est à ce moment là que j’ai enfin coupé « le cordon » avec la maison familiale. J’avais le cœur gros de la quitter…je partais un peu à l’aventure…je perdais mon repère, ma boussole et aussi mes petites sœurs.[…]

Après quelques années, j’ai repris des études pour devenir éducatrice spécialisée. Lucienne m’a donné sûrement toutes les clés pour qu’à mon tour je puisse avoir l’envie de m’occuper d’enfants, d’adolescents et d’adultes en grande difficulté sociale.

Ce que je suis devenue, c’est grâce à Lucienne. C’est cette éducation que nous avons reçue qui nous a permis d’être bien armée pour affronter les difficultés de la vie sans jamais faiblir.

Lucienne était présente à la cérémonie religieuse de mon mariage avec Claude . Elle est venue lorsque nous avons eu nos deux filles Caroline et Stéphanie.

Quel beau parcours de vie !   -Jacqueline

Encore merci Lucienne de raviver en nous l’espérance à l’approche de Noël et de mettre en lumière la beauté d’une vie. Puissions nous capter cette beauté en chacune de nos sœurs.

                                   

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