La situation de la femme au Pakistan varie considérablement selon la classe sociale, la région, le contexte rural ou urbain à cause de l’inégal développement socio-économique et de l’incidence de la formation sociale, tribale, féodale ou capitaliste sur la vie de la femme.
LA FEMME AU PAKISTAN |
La situation de la femme au Pakistan varie considérablement selon la classe sociale, la région, le contexte rural ou urbain à cause de l’inégal développement socio-économique et de l’incidence de la formation sociale, tribale, féodale ou capitaliste sur la vie de la femme. Les femmes pakistanaises jouissent, aujourd’hui d’une meilleure situation que la majorité des femmes musulmanes.
Cependant, la position inférieure de la femme vis-à-vis de l’homme demeure liée au système, même si le gouvernement et autres groupes ont essayé d’élever le statut de la femme dans la société pakistanaise.
Aujourd’hui, grâce à la croissance du niveau culturel de la population, il existe davantage d’opportunités pour l’éducation de la femme.
Malgré cela, les femmes continuent à être l’objet d’atrocités telles que le viol, l’utilisation de l’acide pour les défigurer, les crimes d’honneur, les mariages forcés, la prostitution imposée, la traite des femmes … Ces dernières années on a connu une augmentation des crimes contre les femmes.
L’HISTOIRE
Au XIXème siècle, les mouvements féministes de la communauté musulmane du Sud de l’Asie ont tenté de s’opposer à l’oppression sociale exercée sur les femmes musulmanes, en dénonçant la coutume de la « purdah » qui consiste à isoler les femmes par la force, dans les relations sociales, et surtout, avec les hommes. D’autres réformateurs musulmans comme Syed Ahmad Khan, ont essayé de proposer une formation pour les femmes, de limiter la polygamie et de leur donner davantage d’autonomie à travers l’éducation.
Il faut signaler qu’au milieu des années 40, des femmes leaders musulmanes appartenant à toutes classes sociales, appuyèrent activement ce mouvement au Pakistan : ce mouvement était mené par les épouses et les parents de leaders de l’Etat. Les femmes organisaient de temps en temps de grandes manifestations publiques. Avant 1947 il y avait une tendance chez les femmes musulmanes du Punjab de voter pour la Ligue Musulmane, tandis que les hommes appuyaient le parti unioniste.
En 1947 une loi est décrétée qui concède aux femmes pakistanaises le droit de vote et en 1965 la Constitution provisoire réaffirme leur droit de vote pour les élections nationales. Depuis 1965 jusqu’en 1973 des sièges étaient réservés pour les femmes au Parlement.
LA CULTURE
Le vêtement de la femme pakistanaise varie selon la région, la classe sociale et les circonstances. Le « shalvar kamez » est la tenue habituelle de la pakistanaise. Le « ghararas » qui consiste en une jupe souple avec un corsage et le « lehengas » étaient autrefois un vêtement ordinaire, mais maintenant on le porte principalement pour les mariages.
Certaines femmes portent le « hijab » ou burka pour sortir, selon comment elles désirent se couvrir. D’autres portent le « dupatta » ou le « chador » au lieu de la burka. Le sari est un vêtement conventionnel utilisé pour des occasions spéciales par les femmes qui habitent la ville. Durant la dictature du général Zia Ulhag on considérait le sari comme une forme de s’habiller anti-islamique. Actuellement le sari commence à faire son apparition dans les cercles de mode. Les habits à l’occidentale comme chemisier et jeans sont communs chez les femmes qui habitent la ville.
L’ÉDUCATION
Depuis l’indépendance du Pakistan le taux d’alphabétisation s’est amélioré. Cependant le niveau l’éducation de la femme pakistanaise demeure parmi les plus bas du monde.
Le taux d’éducation des femmes de la ville est 5 fois plus élevé que celui des femmes rurales. Le taux de non scolarisation des filles s’élève à 50%. Les succès scolaires dans les divers niveaux d’éducation, sont plus élevés chez les femmes que chez les hommes. Ceci est la situation d’il y a quelques années, actuellement l’éducation pour les femmes s’améliore rapidement au Pakistan. Dans la ville de Lahore il y a 46 collèges d’Etat dont 26 sont des collèges pour filles et les 20 qui restent des collèges mixtes. Le nombre de filles qui ont obtenu leurs diplômes de licence dans les Universités supplée celui des garçons.
LA FONDATION « AURAT »
Cette fondation a son siège à Islamabad et quatre bureaux régionaux dans les villes de Lahore, Karachi, Peshawary et Quetta. C’est une organisation civile qui travaille pour donner du pouvoir aux femmes et des droits aux citoyens. Avec la collaboration de groupes de citoyens et d’autres, ils proposent des formations, encouragent les dons naturels et défendent les droits de la femme.
Les objectifs de la Fondation sont les suivants :
- Aider les femmes à acquérir une plus large entrée dans les divers domaines du savoir
- Travailler afin qu’elles aient accès aux ressources disponibles et aux institutions
- Compter sur les attitudes et les comportements de l’entourage social qui se montre sensible et réceptif aux questions concernant les droits de la femme et au développement.
- Développer un solide réseau d’organisation de la société civile pour appuyer les femmes au niveau communautaire et au niveau des districts.
- Organiser des activités de promotion avec les fonctionnaires de l’Etat et les représentants du peuple afin de mettre en place des politiques de développement et de planification, comme, par exemple, des lois qui appuient l’accès des femmes au développement et aux ressources.
Site web : http://www.af.org.pk/mainpage.htm
Envoyé par Sr Josephine Emmanuel
Pakistan