1er DÉCEMBRE – JOURNÉE INTERNATIONALE DU SIDA
Cette année le Lesotho célèbrera la Journée Internationale du Sida dans le district de Maseru. Nous nous sommes mis d’accord pour qu’elle soit célébrée à Roma, ville du Lesotho. Nous espérons que parmi les personnes qui participeront à cette journée seront présentes aussi celles qui sont atteintes de cette maladie.
Le ministre de la Santé adressera quelques mots et invitera les personnes qui sont affectées par le virus du Sida à donner leur témoignage. Des chorales seront présentes et des cadeaux seront distribués aux malades.
Le SIDA au Lesotho
Il y a dix ans, le Lesotho venait à la troisième place parmi les pays du monde avec un taux très élevé de malades du Sida : les 23% de la population. On a formé beaucoup de personnel pour lutter contre ce fléau. Le premier objectif des nombreux projets qui ont été élaborés était : combattre la maladie et prendre soin des orphelins.
Dans les programmes scolaires on a inséré une formation sur le Sida ; beaucoup de ONG y collaborent aussi en s’assurant que le message est porté dans les familles. Le concours des moyens de communication a été très important pour éveiller à une prise de conscience dans la population.
Le Comité Œcuménique des Responsables des Eglises a publié un document appelé « Sunday Pack » dans lequel on permet aux prêtres et aux prédicateurs de la Parole, de joindre quelques mots sur le thème du Sida dans leur homélie. L’Eglise catholique, en plus du « Sunday Pack » a diffusé sa propre doctrine sociale à ses fidèles.
Les Congrégations religieuses participent à travers les Services de la Santé où l’on soigne les malades tuberculeux, les sidéens et les enfants les plus exposés à l’infection. Les Congrégations religieuses et les diocèses ont ouvert plusieurs orphelinats.
En cette Journée une grande créativité se manifestera à travers chansons, poèmes, représentations théâtrales ; la musique sésotho, propre à notre culture, aura une place importante dans cette célébration.
Comme sœurs de la Sainte-Famille nous travaillons dans ce domaine en prêtant notre assistance et notre attention aux malades tuberculeux à qui nous offrons un repas par jour pour nous assurer que les malades ont pris quelque aliment avant d’ingérer les médicaments et nous veillons à ce qu’ils prennent la dose indiquée.
Les consultations, les médicaments et les examens sont gratuits. Les sœurs aident pour les prises de sang en vue des analyses et travaillent coude à coude avec les groupes sanitaires dont le rôle est de dépister les malades parmi le peuple. Si quelqu’un refuse le traitement il est facile de l’identifier car les travailleurs sanitaires qui vont de village en village, connaissent les malades.
Le gouvernement du Lesotho
Tout ce travail est réalisé suivant la politique du gouvernement.
Dernièrement il y a eu un changement dans la législation en ce qui se réfère à la maman et à l’enfant, car le taux de mortalité de la mère est très élevé. Un des Objectifs du Millénaire est la prévention de la mère et de l’enfant contre les infections qui pourraient mettre en danger la vie de tous les deux.
On a mis en place des moyens pour que la mère soit suivie pendant la grossesse, avant l’accouchement, pendant l’accouchement et sept jours après la naissance de l’enfant, et que l’enfant ait un suivi jusqu’à 2 ans, minimum. Il y a un suivi étroit de chaque étape pour s’assurer que le nouveau-né n’a pas contracté l’infection pendant qu’il était dans l’utérus et jusqu’à ce que le système immunitaire de l’enfant fonctionne de manière autonome, soit environ vers les 2 ans.
Une grande surprise
Tous ces moyens, comme il a été dit, ont été mis en action pour lutter contre ce mal, or, l’évaluation qui a été faite après 10 ans montre que le pourcentage de l’infection a augmenté ! Actuellement, il est de 23,6%. Alors que les statistiques des pays voisins montrent que les malades du Sida sont en baisse, au Lesotho, la tendance est à l’inverse ! Nous nous demandons : qu’est-ce qui est arrivé ? Pourquoi de nouveaux malades du Sida malgré tous les efforts employés ?
L’Église de son côté exhorte les jeunes à un changement de comportement. Les jeunes sont les acteurs de leur propre vie, ils doivent se connaître, éviter d’avoir des relations sexuelles avant le mariage et essayer de changer leur style de vie. On les encourage à garder un couple stable et à vivre la fidélité.
L’Eglise Catholique s’interroge sur l’efficacité des médias pour promouvoir un changement puisque le slogan « condomize » (campagne en faveurs du préservatif) n’a pas fonctionné.
Prions pour qu’une prise de conscience conduise à changer les comportements !
Il semble que les donateurs ont perdu l’intérêt pour lutter contre le Sida car ils disent qu’ils ont investi beaucoup d’argent dans les projets sans aucun résultat. Maintenant ils collaborent à d’autres nécessités.
Le fait est que la santé des personnes qui ont suivi un traitement contre le Sida s’est beaucoup améliorée et ces résultats ont fait diminuer la peur que le Sida est une maladie dangereuse. C’est l’idée qui s’est introduite dans leur mentalité !
Nous croyons que le Seigneur donnera lumière, force et possibilités à ceux qui cherchent à promouvoir un changement afin qu’ils trouvent une solution appropriée à ce problème. Nous espérons que les petits orphelins pourront rencontrer des personnes qui les aideront à obtenir un avenir meilleur. Nous prions le Seigneur pour tous ceux et celles qui sont victimes de cette grave infection.
Sr Hyacintha Moopisa
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