TRAITE DES PERSONNES

 

Pour fêter le 5ème anniversaire de la fondation du Service contre la Traite des Personnes une Conférence a eu lieu au Centre du Bon Pasteur. Le but principal de cette rencontre était de nous mettre au courant sur cette réalité et de  planifier la route à suivre. La Conférence a permis aux participants de partager sur ce qui a été fait dans la lutte contre la traite des personnes.

La traite des personnes est considérée comme la troisième affaire la plus lucrative du monde, l’Afrique subsaharienne comme la région qui compte le plus grand nombre de victimes de ce fléau dans  la société actuelle et l’Afrique du Sud la principale destination parmi les pays de la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe)[i]. Ces personnes sont utilisées pour la prostitution, le service domestique, le travail agricole et autres. Les femmes et les enfants, surtout, servent à des fins à caractère sexuel. Des victimes de l’Asie orientale se trouvent maintenant en Afrique du Sud. Les participants à la Conférence ont dit que souvent les plus pauvres vendent leurs enfants aux trafiquants parce qu’ils croient qu’ils seront élevés et soignés.

La Conférence a inclus la campagne des « ROUTIERS CONTRE LA TRAITE DES PERSONNES ». Un énorme camion ainsi que son chauffeur ont été bénis pendant la cérémonie. Les camionneurs peuvent jouer un rôle important dans la campagne de sauvegarde des éventuelles victimes et dans la  dénonciation des délinquants.

Le rôle de l’Église est  de porter une assistance pastorale aux chauffeurs des camions qui affrontent de longs et dangereux voyages. Notre Église doit être considérée comme Église en mouvement avec les camionneurs.

Sr. Rob Riedlinger de Mariannhill avec un journaliste et les 15 unités de la Police, à la frontière du Cap du Nord sont très appréciés comme une source de force dans notre lutte contre la traite des personnes. Des représentants de différents pays africains, du cabinet du procureur, du Réseau National de la Liberté et de l’Ambassade des EE.UU. et d’autres services sont fondamentaux pour une réussite dans la lutte contre ce mal de notre temps.    

Sr. Melanie O’Connor.

 

UN LIVRE  REVU PAR Mary  DOYLE

Lorsque Mélanie m’a demandé si je voulais lire son livre et en faire un commentaire, je dois avouer que j’étais un peu réticente. Parfois, je ne peux  pas faire face aux choses horribles que font des êtres humains, mais je ne pouvais pas refuser. À présent,  je suis contente de sa proposition.

L’ÉGLISE ET LE TRAFIC HUMAIN.

Ce livre fait partie d’une série, mais il est bien plus que cela ! Mélanie a écrit avec une grande sincérité de sa lutte comme leader de la campagne de la SACBC (Conférence Épiscopale d’Afrique du Sud) contre la traite des personnes.

La traite des personnes est « une affaire lucrative et cachée, parfaitement organisée et dont les tentacules arrivent jusque  dans les coins les plus reculés  du monde ».

À travers des histoires de la vie réelle, Mélanie nous fait prendre conscience de ce que cela implique. Elle nous montre la situation difficile d’un nombre incalculable de personnes, qui ont été  apparemment recrutées, contraintes  ou séquestrées, et retenues contre leur volonté en des conditions d’esclavage et d’exploitation.

Elle décrit et analyse les éléments qui jouent dans la société pour provoquer ce commerce atroce. Elle suggère des actions ultérieures à tous les niveaux de la société et de l’Église.

Un regard rapide  au contenu, au résumé de ses nombreuses notes, et ce livre vous donne une exposition ample et profonde de ce qu’est, au fond, ce trafic.  

Pour moi, le cœur et le noyau du live c’est l’appel que nous lance Mélanie. « S’engager dans   la réalité du trafic des personnes, oblige à suivre Jésus dans les recoins les plus sombres de la terre pour racheter ses enfants perdus et dispersés. Il nous faut devenir conscients de cela pour collaborer avec Celui dont l’immense Amour pour les pauvres est plus fort que le mal où ils ont été entrainés  ».

À mon avis, ce livre mérite une place définitive dans  les listes des lectures obligatoires pour  les prêtres, les religieux et religieuses et pour tous les chrétiens engagés.

J’aimerais qu’il  reçoive un prix que je pourrais nommer ainsi : « Bon travail, Mélanie ! »

 

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[1]  La Communauté de Développement de l’Afrique Australe (en anglais Southern African Development Community, SADC) appelée auparavant Comité  pour le développement de l’Afrique Australe, est un organisme international créé en 1979, au cours d’une conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de plusieurs pays d’Afrique, à Arusha (Tanzanie). Le traité en vigueur a été signé le 17 août 1992.

Actuellement, il intègre :  Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Îles Maurice, Mozambique, Namibie, République Démocratique du Congo, Afrique du Sud, Swaziland, Tanzanie, Zambie,et Zimbawe ; le siège officiel est à Gaborone, Botswana.