Pour quelle vie religieuse nous formons-nous ?

Pour quelle vie religieuse nous formons-nous ?Tel a été le thème principal de la rencontre des junioristes d’Amérique latine qui a eu lieu au Pérou durant le dernier mois de janvier. Nous espérons que les lignes qui suivent pourront vous donner une idée du chemin parcouru par nos sœurs au cours de ces journées.

Tel a été le thème principal de la rencontre des junioristes d’Amérique latine qui a eu lieu au Pérou durant le dernier mois de janvier. Nous espérons que les lignes qui suivent pourront vous donner une idée du chemin parcouru par nos sœurs au cours de ces journées.

La rencontre des jeunes d’Amérique latine  nous a fourni, à nous les six junioristes, l’occasion de nous retrouver. La plupart d’entre nous ont fait  le noviciat ensemble.

Le premier jour nous avons partagé nos expériences. Le second jour nous nous sommes plongées dans le travail. Le thème principal était : « Pour quelle vie religieuse nous formons-nous ? »

Deux sœurs d’autres congrégations, dont l’une est la Présidente de la Conférence des Religieux(ses) du Pérou, nous ont aidées à réfléchir. Les deux interventions nous ont permis de réaliser  comment nous nous situons devant la réalité et d’approfondir les causes de la crise actuelle de la vie religieuse.

Autre point important approfondi dans cette rencontre : comment la culture actuelle pénètre dans nos communautés et influence notre manière de vivre. Le rythme du changement est rapide et nous ne parvenons pas à assimiler tout ce qui se présente. La suite de Jésus est une marche en avant et les changements rapides et nombreux interrompent parfois cette marche. Il est difficile d’entrer dans le discernement aussi bien personnel que communautaire. Et parfois nous ne savons pas affronter les difficultés de la vie. La cause vient du fait que nous sommes façonnées par le monde postmoderne qui nous invite avec force à l’individualisme et à nous centrer sur nous-mêmes et notre propre plaisir. Il nous invite à donner une valeur exagérée au corps. Mais il y a aussi dans la culture actuelle des valeurs positives qui peuvent nous enrichir : la gratuité, la solidarité, le travail en collaboration, la démocratisation  et  la  globalisation.

Dans la deuxième partie de la rencontre nous nous sommes arrêtées davantage sur  ce qui nous est propre. Les thèmes qui nous ont aidées à réfléchir furent : « créer de nouvelles relations », «  le rôle de membre et le sens de l’appartenance à la Sainte Famille ».
Selva Encina du Paraguay, Adela Fernandez et
Tere Beck d’Argentine  ainsi que  Vanda Maria du Brésil  ont accompagné notre réflexion   Nous avons aussi approfondi nos images de Dieu et partagé à ce sujet : quelles traces  en demeurent en nous actuellement et ce qui nous aide ou ce qui nous est difficile dans notre relation avec Dieu. Nous nous sommes aussi arrêtées sur l’importance de nous sentir membres de la Famille et  d’y jouer notre rôle.

En réfléchissant sur la fidélité  nous avons compris toute l’importance de la clarté de nos motivations. Nous nous sommes rendu compte que la société qui nous entoure a une idée très différente de la fidélité et nous avons perçu l’invitation à nous demander : « quelle est ma conception de la fidélité ? »


Pendant ces journées nous avons eu l’occasion de partager une soirée avec les associés et les sœurs de la délégation du Pérou et nous nous sommes senties en famille. Même l’expérience de détente ensemble ne nous a pas manqué.

Finalement nous pouvons dire que tout a contribué à faire que cette rencontre soit très fructueuse  pour notre formation. Nous voulons remercier de tout cœur toutes les sœurs qui ont collaboré directement ou indirectement à la rendre possible .

(Source : l’article écrit par Luciana dans  « Informando », bulletin de nouvelles du Brésil)