La Sainte-Famille en Pologne

Le 6 juin2009 sera un jour de fête très spécial pour les Sœurs de la Sainte-Famille en Pologne. En effet, tout a commencé pour elles le dimanche de la Trinité, il y a 75 ans de cela, lorsque les premières sœurs de la Sainte-Famille arrivèrent en Pologne pour commencer la nouvelle fondation.

75 ans de présence de la Sainte-Famille en Pologne

 

 

Le 6 juin2009 sera un jour de fête très spécial pour les Sœurs de la Sainte-Famille en Pologne. En effet, tout a commencé pour elles le dimanche de la Trinité, il y a 75 ans de cela, lorsque les premières sœurs de la Sainte-Famille arrivèrent en Pologne pour commencer la nouvelle fondation. L’histoire nous montre que les débuts ne furent pas faciles.

C’était au printemps 1934 à Lodz. Après la première guerre mondiale, il y avait beaucoup de pauvreté et de chômage en Pologne, ainsi que d’énormes besoins   matériels et spirituels.

Les sœurs de la Sainte-Famille arrivèrent en Pologne à la demande de l’évêque Monseigneur Vincent Tymienieki, qui était préoccupé par le manque de structures sanitaires dans le diocèse. On a commencé par construire un hôpital catholique  qui était dirigé par les sœurs. En avril 1934, une opportunité se présenta : la Clinique Unitas  située au centre de la ville était en faillite et on la mit en vente. Mais avant que les sœurs puissent y travailler il fallait régler bien des choses.

La fête de la Sainte Trinité est considérée comme le jour où les Sœurs de la Sainte-Famille ont commencé leur mission en Pologne. Durant la première Messe célébrée par un prêtre Oblat, le Père Teofil Nandzik, les sœurs et les jeunes postulantes , réunies dans la chapelle de l’Hôpital écoutaient ces paroles : « Chères sœurs, aujourd’hui vous commencez  à écrire un nouveau chapitre de l’histoire de votre Famille religieuse. Bientôt, vous  porterez Jésus-Christ à notre peuple. C’est ce que Dieu et votre Famille religieuse attendent de vous. »  (Archives)


La première supérieure de l’Hôpital et de la communauté  était la Mère Paul Lazar. Son assistante, sœur Veronica Majnusz était une infirmière très expérimentée. Beaucoup de sœurs polonaises arrivèrent directement de France et d’Espagne où elles travaillaient comme infirmières. En 1936, la première communauté de Pologne comptait 26 sœurs dont la plupart étaient infirmières. Plus tard, d’autres s’engagèrent dans des tâches administratives et d’organisation.

La communauté de Lodz s’est dédiée aussi aux soins et premiers secours durant la Deuxième Guerre mondiale. A cette époque la nourriture manquait et l’on souffrait beaucoup de la faim. Les sœurs organisèrent une cuisine secrète et distribuaient des repas chauds à plus de 80 personnes. Les marmites de soupe étaient descendues du premier étage  à la buanderie, au sous-sol, où les gens se réunissaient pour manger. Ils pouvaient aussi apporter des aliments à la maison pour leur famille. Ce circuit secret  d’alimentation a fonctionné un certain temps jusqu’à ce que les autorités  le découvrent. Les Sœurs ont continué à distribuer de l’aide et à organiser la célébration de la Nativité, pendant la guerre. L’hôpital de la Sainte-Famille a accueilli des réfugiés, polonais ou étrangers, des prêtres qui fuyaient pendant leur  transport dans les camps de concentration, deux couples qui devaient être envoyés au travail forcé en Allemagne. Les sœurs ont aussi accueilli une petite fille déposée à la porte de leur couvent,  le 6 septembre 1939.

Les sœurs ont distribué des aliments, des vêtements, et ont  aidé les gens  à mettre leurs documents en règle. Elles envoyaient plus de 200 paquets de nourriture par mois  aux camps de prisonniers ; avec leurs généreux services elles ont aidé beaucoup de monde à survivre aux horreurs de la guerre et à traverser les heures sombres du communisme.

Pendant 23 ans, cet Hôpital  a été l’unique institution de la Sainte-Famille en  Pologne, puis les sœurs se sont engagées dans  d’autres activités apostoliques. Elles se sont dédiées à l’éducation et la catéchèse des enfants et des jeunes dans les écoles de l’Etat et les jardins d’enfants , elles ont travaillé avec le Secours Catholique au service des plus démunis,  se sont engagées au service  des paroisses environnantes , sont parties comme missionnaires.

Voilà ce que nous sommes aujourd’hui. Nous avons une grande dette de gratitude  avec toutes ces femmes courageuses qui nous ont précédées et qui ont donné leur vie à Dieu Seul au service de leur peuple. Pleines de joie et de reconnaissance nous regardons l’avenir avec espérance  et nous demeurons unies dans la prière.

 « Gloire soit au Père, au Fils et au Saint Esprit ! »

Sr. Beata Malecka.