La réalité nous interroge...

Nous venons de célébrer la journée du réfugié, mais est-ce que la célébration de ces journées nous fait vraiment réfléchir ou nous entendons tout simplement l’énoncé ; « Aujourd’hui c’est la Journée mondiale des Réfugiés » ? Voici quelques points qui peuvent nous faire percevoir la réalité de ce que nous vivons :

L’Assemblée Générale des Nations Unies a institué, il y a plus de 12 ans, « la Journée Mondiale du Réfugié ». Le but de cette Journée est de sensibiliser l’opinion publique et inviter les gens à réfléchir sur les millions de réfugiés et de demandeurs d’asile obligés de fuir les guerres et la violence, laissant ceux qui leurs sont chers, leur demeure, en un mot, tout ce qui pendant longtemps a constitué leur vie.

La campagne de cette année a comme slogan: « Une histoire derrière chaque numéro ». Nous sommes invités à réfléchir sur le fait que derrière chaque personne il y a une histoire qui mérite d’être écoutée... Histoire de souffrance, d’humiliation, mais aussi de courage, de volonté de survivre, d’espérance, de désir de reconstruire son propre avenir.

« De par le monde, des conflits ont forcé un nombre sans précédent de personnes à fuir leurs foyers. Plus de 50 millions de personnes sont actuellement déplacées par la guerre et la violence, dont environ deux tiers dans leur propre pays et un tiers en tant que réfugiés, pour la plupart dans des pays voisins. L’an dernier seulement, plus de 10 millions de personnes ont été déplacées; toutes les 15 minutes, une famille était contrainte de prendre la fuite… »

« La plupart des réfugiés à l’échelle mondiale – 86% – vivent dans des pays du monde développé, contre 70% il y a 10 ans. La plupart de ces pays ont laissé leur porte ouverte à ceux qui viennent y rechercher la sécurité, faisant preuve d’une générosité qui souvent dépasse largement leurs moyens. Je demande à tous les États Membres et à nos partenaires de la société civile de faire tout ce qu’ils peuvent pour aider les nations et les communautés qui ont accueilli chez elles les personnes qui n’ont eu d’autre choix que de s’y réfugier. 

Cette augmentation du nombre de personnes déplacées rappelle durement à la communauté internationale son incapacité à surmonter ses divisions pour prévenir les conflits et y mettre fin. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés et ses partenaires continuent d’apporter un secours vital : eau et assainissement, nourriture et abris, services d’éducation et de protection. Cependant, l’aide humanitaire seule ne suffit pas. Il faut d’urgence des solutions politiques. »

Ban-Ki Moon, Secrétaire Général de l’ONU

Qui sont eux…?

Les réfugies: le terme 'réfugié' s'applique à « toute personne qui, craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ».

Les rapatriés : Les rapatriés sont les personnes de retour chez elles. C'est la meilleure des solutions durables. Pour de nombreuses personnes déracinées, le rapatriement librement consenti dans la sécurité et la dignité marque le dénouement heureux d'un traumatisme. Parmi les autres « solutions durables » que le HCR recherche pour les réfugiés, la réinstallation dans des pays tiers ou l'intégration locale dans le pays d'accueil sont uniquement accessibles à une minorité de réfugiés.

Les apatrides : Des millions d'apatrides sont pris au piège dans un vide juridique, avec des droits fondamentaux limités. L'apatridie constitue un problème massif qui affecte environ 12 millions de personnes dans le monde. L'apatridie a également un impact terrible sur la vie des personnes. La possession de la nationalité est essentielle pour participer pleinement à la société et c'est une condition préalable à la jouissance de l'ensemble des droits humains.

Les demandeurs d'asile : Les demandeurs d'asile ont besoin d'aide et de conseils, essentiels pour la procédure d'octroi du statut de réfugié. Il incombe aux systèmes nationaux d'asile de décider quels demandeurs d'asile peuvent effectivement prétendre à une protection internationale. Ceux dont on estime qu'ils ne sont pas des réfugiés ou qu'ils n'ont pas besoin d'une autre forme de protection internationale à l'issue de procédures adéquates peuvent être renvoyés dans leur pays d'origine.

Les personnes déplacées internes : Les personnes déplacées fuient en quête de sécurité dans d'autres régions au sein même de leur pays, où ils ont besoin d'une aide. On utilise souvent de façon erronée le terme de réfugiés pour désigner les personnes déplacées internes. 

UNHCR - L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés   http://www.un.org/fr/events/refugeeday/