Le mercredi des cendres est vécu d’une façon au spéciale Burkina Faso , notre terre de mission, où l’Eglise locale organise des sorties pour aller à la rencontre de toutes les personnes à mobilité réduite afin de recevoir la cendre prévu pour le début du temps de carême. C’est dans ce cadre précis que Monsieur l’Abbé Marcel COMPAORE, curé de la paroisse de Baskouré, nous avait associées à l’équipe chargée, d’aller dans un village de la périphérie nommé Ganpoungdo, auprès de toutes ces personnes pour leurs fortifier dans leur vie de foi.
Toutes contentes de cette opportunité qui nous était offerte, nous n’avons pas hésité de présenter notre disponibilité malgré la barrière de la langue.
Le thème du Chapitre Général 2014 nous a encouragé dans cette nouvelle expérience : « si nous n’osons pas maintenant alors quand » ? Nul n’ignore la période d’ harmattan dans laquelle nous nous trouvons : pleine de poussière, de vent et de chaleur. Sortir de nos zones de confort pour aller à la rencontre des petits, a été effective pour notre communauté de Baskouré.
Toutefois, avant de nous engager, nous avons pris le temps d’apprendre en Mooré (langue vernaculaire et liturgique de notre milieu d’insertion) les paroles qui accompagnent ce geste des cendres « têeg ti f ya têng, tom la f na n leba têeg tomê » qui signifie : « Homme, souviens – toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière. »
Nous étions accompagnées de Monsieur Henry YOUGMA notre jardinier et de Monsieur Macaire POUYA, responsable de notre Communauté Ecclésiale Vivante de Base, CEVB en sigle.
En arrivant, nous avons rencontré certains chrétiens déjà rassemblés autour de Monsieur Roger ZOUGMORE, responsable de la communauté Ecclésiale Vivante de Base du dit village. Cependant, certains chrétiens ne pouvaient pas nous rejoindre à cause de leur état de santé, nous étions obligées d’aller à leur rencontre de maison à maison. Cette expérience m’a fort marqué. J’étais émerveillée, et en même temps édifiées de la grandeur de foi de ce peuple, du plus petit au plus grand. La joie de leurs cœurs rayonnait sur leur visage.
Pour exprimer sa satisfaction, un vieux s’est exclamé en ces termes : « Ah ! J’ai suivi plusieurs fois vos émissions à la radio Marie Burkina, votre présence missionnaire Burkina Faso. Etant aveugle, je ne pouvais pas venir vous saluer. Merci d’être venues à notre rencontre. Que Dieu vous bénisse et qu’Il bénisse votre mission dans notre pays »
Pour toute notre communauté ; cette expérience nous a interpellées vivement, nous a stimulé et encouragé d’aller de l’avant avec zèle pour témoigner la foi aux cœurs des petits, où Dieu Lui – même, se révèle Père. Notre joie est si grande de porter la Bonne Nouvelle par notre présence, notre proximité aux plus démunis.
Etre proche des pauvres et des personnes vulnérables est pour nous une priorité et une grande joie. Nous marchons sur les pas de notre Fondateur: « Allez par le monde entier, annoncez la bonne nouvelle du salut ».
Ainsi, nous sommes contentes de porter et rappeler ce message de carême à toutes et à tous : « Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle ».
Sœur marie Josée MFULAYINGA
Communauté de Baskouré /Burkina Faso