Journées diocésaines et session de nouveaux arrivants
Dans le diocèse de Maroua –Mokolo (extrême Nord - Cameroun), il y a certaines habitudes qui nous interpellent et nous dynamisent dans notre mission d’évangélisation. Ce diocèse est secoué depuis quelques années par la situation d’insécurité causée par la secte « Boko-Haram ».
En effet, cette situation bouscule les divers secteurs de la vie des habitants de cette contrée de l’extrême-Nord. Chaque année, le diocèse organise des journées diocésaines au cours de laquelle les différentes ouvriers de l’apostolat évaluent, analysent et planifient les activités d’évangélisations sous un thème choisi et approfondi durant l’année au niveau de différentes structures. Pour l’année 2017 le thème retenu est : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Après ces journées diocésaines, le diocèse organise une session d’information sur sa vie et suivi d’une journée de recollection pour marquer l’accueil de nouveaux arrivants.
Au cours de ces assises, nous avons eu de paroles encourageantes et dynamisantes pour nous lancer au champ du Seigneur. Lors de ces journées, le diocèse a voulu nous partager tour à tour les activités et les structures d’évangélisation.
Dans son mot d’ouverture, Monseigneur Bruno Ateba, Evêque de notre diocèse nous a remerciés pour notre disponibilité de venir nous joindre à lui pour la mission du Seigneur. Il a donné un nouveau nom à ces 18 nouveaux arrivants : « Missionnaires de l’Espérance », car notre « oui » est déterminant pour l’annonce de la Bonne Nouvelle. Il a exprimé aussi sa grande reconnaissance et sa gratitude à nos supérieurs respectifs et spécialement a chacun(e) de nous.
C’était encourageant de voir défiler devant nous les responsables de différentes structures diocésaines nous informer et partager avec espérance et dynamisme la joie d’annoncer l’Evangile malgré l’insécurité grandissante dans la région .
Nous avons bien saisi les grands défis pour lesquels le diocèse se bat :
- Crise de valeurs
- Le faible niveau de vie
- La peur
l’accueil des réfugiés nigérians et la présence de déplacés camerounais.
Il nous a été présenté deux axes qui animent le diocèse, il s’agit de l’évangélisation et l’auto-prise en charge (auto- financement).
L’histoire de quatre bougies nous appelle à vivre notre mission comme missionnaire de l’espérance :
- Bougie de paix : ma lumière brille, mais les lois n’aiment pas la paix et la lumière diminue et s’éteint.
- Bougie de foi : les personnes ne veulent plus de Dieu. Le vent a soufflé et la bougie s’éteinte parce que les gens ont perdu la foi.
- Bougie d’amour : Sans élever la voix, elle n’a plus la force de briller…. Il n’y a pas d’amour.
- Bougie Espérance : un enfant voyant les trois premières bougies éteintes, va les rallumer grâce à la bougie d’Espérance qui était la seule à être allumée. N’ayez pas peur. Tant que je suis allumée, je peux allumer les autres bougies, nous a dit l’évêque.
Vous êtes l’espérance pour les autres. Cette espérance nous aide à traverser ce moment sombre mais elle passera. Soyez les missionnaires de la miséricorde et porteurs d’Espérance, a-t-il ajouté. Il attend que notre présence apporte un souffle nouveau, un souffle de l’esprit au diocèse.
Pour l’évêque, nous sommes la bouche du Seigneur pour annoncer la Bonne Nouvelle, nous sommes les pieds du Seigneur pour aller à la rencontre de notre peuple…
Pour finir, il nous recommande ceci : « Écrivez le cinquième Evangile par vos actes, votre comportement. Le monde a plus besoin de témoins de l’évangile et surtout dans ce diocèse où beaucoup d’ouvriers/ouvrières ont dû quitter à cause de l’insécurité qui les a traumatisé(e)s, secoué(e)s. »
J’ai éprouvé une grande joie et un encouragement dans cette manière de nous accueillir quand nous savons que l’insécurité nous stresse. Cette approche utilisée est motivante pour notre adaptation et notre insertion.
Sr.Marie -Paul
Mokolo-Nazareth