CONFINEMENT, ESPOIR DE VIE : SOUTIEN MUTUEL
Le monde est passé en veille, plutôt tourner à la limite ou au ralenti. Les espaces qui étaient hier grouillaient de vie au quotidien sont devenus les lieux fantômes, lieux vides sans vie ; régner par le silence et la peur. A travers le monde, les populations sont soumises à l’énorme restriction. Il s’agit de la fermeture des écoles, des lieux de cultes, des restrictions de voyage ou d’interdiction de rassemblement de masse. Et nous en sommes victimes, car tout est arrêté depuis le 16 mars 2020, alors que nous ne nous y attendions pas. Voilà la phrase qui dit : « vit la vie d’aujourd’hui, Dieu te la donne ; la vie de demain est à Dieu ».
Au début, nous étions toutes habitées par la peur, la panique, accompagnée des stress. La grande panique parce que, nous étions en contact avec les parents de nos élèves venant de la capitale où il y avait déjà des cas. Ce qui était intéressant, nous comptions le jour pour enfin être sûres, de ne pas avoir été contaminées, pendant que des précautions se faisaient déjà : L’eau chaude avec du miel et le gingembre tous les jours après le repas de midi et du soir
Cette période de confinement est pour nous, un appel à découvrir ce à quoi nous accrocher pour continuer à avancer dans notre cheminement, sans lâcher ni briser notre élan intérieur. Le temps de confinement, est un temps de silence mais aussi de crise spirituelle (privée de messe et surtout des grandes solennités pascales). Nous prenons le temps de la prière personnelle et communautaire : par la méditation de la parole de Dieu, la lecture, bref quelques exercices de piété tout en étant attentive aux cris du monde, cris de détresse et les porter dans la prière. Nous avons eu la chance de suivre les messes en direct à travers les réseaux sociaux ; ceci pour consolider d’avantage notre foi et notre attachement au Christ.
Nous sommes confinées mais les nouvelles technologies nous permettent de rester en contact avec nos proches, avec le monde qui nous entoure. Un appel à être solidaire nous sentir connecter car nous vivons tous la même situation.
L’avantage est que nous avons suffisamment du temps pour nous-mêmes.
A travers tout ceci nous comprenons de mieux en mieux que la communauté est notre famille ; elle est le lieu où nous passons entièrement la plus grande partie de notre vie ; le lieu de soutien mutuel et de partage de nos expériences et de nos sentiments. Nous avons appris à resserrer nos liens de fraternités en ce temps de crise sanitaire en promouvant la communion entre nous, la communication, le dialogue et la douceur dans nos paroles, le soutien mutuel et surtout étant toutes dans une terre étrangère. Nous avons appris à développer le sens de l’humour et de la créativité dans notre communauté et à organiser simplement notre vie par les activités suivantes : l’apprentissage de vélo, le sport et d’autres exercices physiques.
L’apprentissage de l’espagnol et l’approfondissement de l’anglais…(Bendice señor el pan de cada dia Bendice lo señor, what do you do ?), les après-midi parce que avant midi réservé comme moment personnel après le petit déjeuner et taches communautaires.
Bref, la période de la pandémie, est une période difficile à vivre mais en même temps agréable, un temps de reconnaitre l’impuissance de l’être humain et la puissance de Dieu. Cette période de confinement, est un appel à s’arrêter; à tout regarder différemment. C’est une expérience unique, qui nous demande une réorganisation et un renouvellement de notre vie à tout le niveau. Tout est grâce, Dieu n’abandonne jamais Ses enfants. Comptons sur lui et sur sa miséricorde.
Communauté du Burkina Faso