En allant vers les périphéries du monde

La pastorale est un moyen qui nous aide à sortir et à aller vers les autres.
Nous étions parties à NGUNGA KATUTA, village situé à quinze kilomètres de GUNGU. En marchant, j’ai eu un temps de contemplation car la nature était merveilleusement belle : la rivière, les fleurs, la montée, la descente.
En arrivant j’étais étonnée par l’accueil des fidèles et leur participation à l’eucharistie.
Après la messe, nous avons pris un repas offert par la communauté chrétienne accompagné de vin de palme et les noix de cola. J’étais contente de parler en langue avec les gens, de les approcher, les laisser m’approcher.
Cependant, ce qui m’a inquiétée, c’est l’absence de jeunes de treize à trente ans à la messe. Nous avons prié seulement avec les enfants et les personnes âgées. Après dialogue, nous avons découvert que les jeunes sont dans les églises de réveil.
En outre, le jour de dimanche est consacré à la vente de leurs produits. Alors la majorité (surtout les jeunes) se déplace vers la cité de GUNGU. Leur choix semble clair d’après leurs besoins familiaux.
J’ai senti un urgent appel car les périphéries ont besoin de notre présence pour fortifier leur foi et leur redonner espoir. Aussi un élan intérieur pour quitter mon moi pour aller vers les autres et c’était une bonne coïncidence avec les textes du jour : Gn 12, 1-4 « pars de ton pays, de ta famille… vers le pays que je te ferai voir ». Puis Mt 17, 1-9 « Seigneur, il est bon que nous soyons ici. »

Fernande PEEDI KELO, Noviciat Sfb

(Pris de la publication du Telama -

 Sœurs de la Sainte-Famille de bordeaux/ Idiofa)