Nous avons visité les missions de Gungu et d’Idiofa où soeur Gerarda (pour nous tante Anna) avait travaillé comme missionnaire.
Partis à l’aventure pour des vacances, nous avons de suite été confrontés aux conditions de vie poignantes dans lesquelles, en ce 21ième siècle, les Congolais essaient de survivre. Ces deux premières semaines ne furent pas l’expédition aventureuse que nous avions prévue.
La confrontation à ce pays, malgré toutes les images du ‘tiers monde’ vues à la télé, nous a complètement bouleversés. Ce qui nous a le plus touché était le profond respect pour le travail des Soeurs de la Sainte Famille et la prise de conscience embarrassante de ce que signifiaient l’exploitation, la corruption, l’abus du pouvoir, la faim, la pauvreté …
Nous avons demandé à tante Anna comment nous pourrions aider la population locale. Elle parlait avec grande fierté de l’école Lakulanza à Idiofa et des talents des filles qui participaient aux cours. Nous avons également visité l’école de filles à Gungu en projet d’agrandissement. Tante Anna nous avait souvent partagé avec insistance combien au Congo chaque goutte d’eau était précieuse. Le nombre invraisemblable de kilomètres que les Congolaises parcourent à pied, tous les jours, pour rapporter de l’eau à leur case ou à l’école défie toute raison.
Conscients de cette réalité et du rôle déterminant de l’enseignement pour l’avenir du pays, nous nous sommes mis à chercher des projets durables.
Chaque année, nous organisons dans notre commune un repas et une vente de barres de chocolat à l’école de la commune pour réunir des fonds. Avec ces revenus, les soeurs de la Sainte Famille ont pu acheter des gouttières et des réservoirs d’eau à placer sur les toits des classes pour récupérer l’eau de pluie, que les internes des écoles utilisent pour la lessive, les douches, les toilettes.
L’année passée nous avons acheté des « stations » de purifi-cation d’eau pour rendre potable cette eau de pluie. Ainsi, à la récréation, les élèves peuvent boire de l’eau filtrée saine.
Dommage que pour le moment nous ne puissions entreprendre de voyage au Congo à cause de l’instabilité de la situation politique.
Nous ne nous décourageons pas ! C’est d’ailleurs ce que les Congolais nous ont appris.
Nous persistons parce que nous les aimons.
Jos et Christa Vierendeels-Roesem
« Les hommes deviennent frères …
Alle mensen worden broeders… »