Campagne « Semer l'espoir pour la planète »  

Nous savons tous qu’en 2015, le Pape François a écrit la lettre encyclique  « Laudato Sí’ »  sur la sauvegarde de la maison commune. Ce thème est de plus en plus d’actualité. L’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG) reste très ouverte aux appels de l’Eglise et du monde. C’est pourquoi, en juin 2018, le conseil d'administration de l'UISG, grâce au Secrétariat de « Justice, Paix et Intégrité de la Création » (JPIC) et du « Mouvement Catholique Mondial pour le Climat », a lancé la campagne : « Semer l'espoir pour la planète ». Cette campagne a pour but de mettre en commun les efforts déployés par les religieuses dans la mise en pratique de Laudato Sí. Elle est liée à l’urgence d’une prise de conscience de plus en plus grande de se préoccuper du changement climatique et de son impact sur l’environnement et la société.

L’UISG organise des rencontres et sessions à ce sujet. Elle a créé des personnes des contacts avec les Congrégations membres. Etant donné que le siège est ici à Rome, le Conseil général m’a demandé d’être cette personne pour la Sainte-Famille. Que dois-je faire ? Rien d’extraordinaire, sauf vous donner des nouvelles que vous recevez déjà à travers notre Site Web et vous conscientiser à vivre notre interconnexion avec toute l’humanité et toute la création ; à respecter et protéger notre maison commune. Comme Famille de P.B.Noailles, nous sommes en train de vivre un processus dans ce sens. C’est une confirmation que la vision cosmique est à intégrer dans tous les aspects de notre vie. Nous avons chacun(e), là où nous sommes, à donner notre contribution personnelle et communautaire aux cris de la planète. Les  réflexions organisées par l’UISG éveillent notre conscience en ce domaine.

Le synode sur l’Amazonie tenu à Rome du 6 au 27 octobre 2019 est une des réponses au souci du monde, car il ouvre de nouveaux chemins pour une Écologie Intégrale. Il y a eu des rencontres organisées en dehors du Synode, ouvertes à tous. J’ai pu participer à certaines prières et réflexions. Cela a ouvert mon esprit et m’a aidée à prendre encore plus conscience de ma place dans l’univers. Etant tous interconnectés, ce que je vis affecte les autres et tout l’ensemble. J’ai apprécié les témoignages des missionnaires de l’Amazonie et des peuples autochtones.

En parlant de l’Amazonie, un parallélisme a été fait aussi avec le bassin du Congo. J’ai été très touchée par les partages de plusieurs religieux et religieuses qui vivent dans la forêt d’Amazonie et dans le bassin du Congo. L’évangile n’a pas encore atteint la majorité des indigènes de l’Amazonie comme les pygmées de la forêt équatoriale du bassin du Congo. Ces peuples qui vivent principalement en lien étroit avec la nature, nous apprennent le sens du sacré et la sauvegarde de la terre. «Souvent, en détruisant la forêt pour des raisons purement économiques, nous utilisons la même violence contre les peuples ; et  en détruisant l’Amazonie, c’est l’avenir de notre humanité qui est en jeu », a déclaré un père synodal.

Il y a là un appel au prophétisme et à la conversion pour nous tous habitants de la ‘maison commune’. L’engagement pris au Conseil de la Famille concernant  la planète est une opportunité pour nous membres de la Sainte-Famille de poser des actions concrètes pour une écologie intégrale.

Marie-Pierre