25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

En 1999, l’Assemblée générale des Nations Unies a fixé au 25 novembre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le problème de la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles atteint les proportions d’une pandémie. Au moins une femme sur trois dans le monde a déjà été battue, contrainte à avoir des rapports sexuels ou victime d'autres mauvais traitements – généralement par un proche.
Depuis 1981, les défenseurs des droits des femmes célèbrent une journée contre la violence sexiste le 25 novembre. En effet, c’est le 25 novembre 1960, en République dominicaine, que furent sauvagement assassinées les trois soeurs Mirabal, opposantes politiques, sur les ordres du dictateur Rafael Trujillo (1930-1961).

http://www.who.int/mediacentre/events/annual/elimination_vaw/fr/index.html

La violence à l'encontre des femmes

Principaux points

  • La violence à l'encontre des femmes pose un important problème de santé publique et n'est autre qu'une violation des droits de la personne humaine.
  • L'impossibilité de faire des études, l'absence de perspectives et le manque de reconnaissance des femmes au sein des communautés sont source de violence.
  • La violence exercée par un partenaire intime est une des formes les plus communes de violence à l'encontre des femmes.
  • La violence à l'égard des femmes peut être à l'origine de tout un ensemble de problèmes de santé, que ce soit sur le plan physique, mental, sexuel ou génésique, et de problèmes de santé maternelle.
  • De nombreuses femmes ne cherchent pas d'aide lorsqu'elles sont victimes de violences et n'en parlent pas non plus.

http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs239/fr/index.html

TÉMOIGNAGE D'ACTION EN FAVEUR DES FEMMES :

UN PARTI-PRIS D'ESPÉRANCE

Aller à la rencontre des personnes prostituées constitue pour le mouvement du NID de croire  au  fondement de sa réflexion et de son action.
Membre de la délégation de Bordeaux depuis 5 ans, Marie José participe à leurs actions : une permanence d’accueil et la rencontre des personnes  sur leur lieux de prostitution

Voici quelques convictions du mouvement.

Nous voulons affirmer :

  1. que la prostitution constitue une violation permanente des Droits de l’Homme et bafoue la dignité et la liberté des personnes et qu’elle n’est  ni un « mal nécessaire », ni une fatalité, ni un métier : personne ne naît prostitué, client ou proxénète
  2. que la prostitution est une exploitation de détresses individuelles et qu’elle révèle le mal  être et la fragilité des peuples en raison des déséquilibres mondiaux
  3. que dans un monde où la fatalité de la prostitution est écrasante, le mouvement du Nid incarne un parti pris d’espérance, ce parti pris nous invite à croire que le monde peut se transformer et s’engager dans un processus d’humanisation des structures de société
  4. que la prostitution est un trafic du corps humain pris comme objet sexuel et acheté comme une marchandise

Tenant compte de ces quelques convictions je vous partage ce que je vis dans cet engagement. Aller à la rencontre des personnes prostituées, les rejoindre soit l’après-midi ou le soir sur leur  lieu de prostitution m’appelle  à prendre soin d’habiller mon cœur pour les rencontrer comme des personnes , pour leur porter le regard aimant du Christ , leur témoigner du respect, de l’estime et en cela je suis aidée par le support de la prière de ma communauté.

Lorsque nous sortons nous sommes toujours deux et  nous les abordons tout simplement en disant nos prénoms et qui nous sommes. En général nous sommes toujours bien accueillis elles disent leur prénom, d’où elles viennent, depuis combien de temps elles sont là  Nous accueillons ce qu’elles nous disent

Aujourd’hui nous rencontrons un grand obstacle, celui de la langue car la plupart de ces personnes sont des étrangères venues d’Afrique : du Sierra –Léone, du Niger où  l’on parle anglais, du Cameroun  et des pays de l’Est : Bulgarie, Albanie.

En dehors des camerounaises  qui doivent avoir autour des 40/50 ans et de deux ou trois françaises qui sont dans des camions pour recevoir les clients,  les personnes que nous rencontrons sont jeunes. Près d’elles nous nous sentons très démunies pour les aider à sortir de cet enfer, nous les invitons à notre permanence mais elles ne viennent pas, elles nous disent qu’elles voudraient bien faire autre chose mais elles sont prises par tout un réseau. Elles sont là 3 mois puis repartent dans une autre ville,  certaines ignorent quelle est cette ville Il y a un turnover important  Elles ont toute un portable qui sonne lorsque nous sommes près d’elles, quelqu’un les surveille.  Nous sommes toujours bien accueillies,  elles nous remercient de venir vers elles.  Certaines nous embrassent
Cet hiver une camerounaise nous fait rentrer dans son camion pour parler avec elle de ses problèmes de logement, de dettes… 

Comment arrivent-elles en France ?
Très souvent, dans leur pays où les conditions sont difficiles elles rencontrent des personnes qui leur proposent un emploi en Europe Occidentale  où elles gagneraient 10 fois plus ! Ces personnes jouent aux bienfaitrices. Elles organisent les démarches, le voyage  tout cela dans le mensonge, les faux papiers et jettent ces personnes dans les réseaux de proxénètes.  C’est la douloureuse histoire de chacune  Aucune n’a fait le choix de se prostituer Elles sont prises dans un piège et ne peuvent pas s’en sortir  Il arrive que l’une où l’autre se sauve et s’adresse à la police pour dénoncer son proxénète mais c’est très difficile. A ce moment là nous sommes appelés à les protéger, à trouver un hébergement.

Notre engagement  se vit dans une totale gratuité, nous allons vers elles « les mains vides »  mais avec une volonté de les aborder avec respect et amour.

Voici une prière de Martine, adressée à l’équipe, qui achève ce partage :

 « Pour avoir vu votre lumière, pour avoir donné sens à ma vie, Merci Seigneur. Merci d’éclairer toute la terre, la multitude de vos créations, de leur faire voir le bout du tunnel. De leur permettre de ne plus être objets de profit et d’exploitation, d’être humiliées, d’être des choses salies aux mains de désaxés…..

Merci Seigneur de nous pardonner d’avoir sali ce que vous nous donnez de plus beau, la vie. Merci Seigneur de ne pas nous abandonner ; D’avoir mis sur ma route des personnes exceptionnelles pour qui le don de soi va de soi. …

Merci Seigneur d’avoir été là sur nos trottoirs, rejetées par le monde mais pas par vous. Merci Seigneur à ces dames du Nid qui ont eu le courage de nous interpeller, une main tendue c’est peu et c’est tout. Grâce à ces personnes j’ai réalisé un jour que j’avais de la valeur, au lieu de m’enfermer dans mon dégoût de moi ….. »