ÉMERGENCE EN IRAK

  En voyant ce titre, vous vous demandez, peut-être, pourquoi maintenant cette information  alors qu’elle nous  arrive de partout, chaque jour,  par  les  multiples moyens de communication qui nous bombardent de leurs nouvelles! Parfois, l’instinct de défense nous donne d’entendre la plupart d’entre-elles  sans les écouter. Mais cette fois vous les sentirez  sans doute plus proches, en apprenant que la Sainte-Famille de Bordeaux se trouve parmi ceux qui sont solidaires de cette situation. En apportant le petit grain de sable de notre partage, nous contribuons à ce que cette situation soit moins dure pour  ceux qui la souffrent. Nous vous faisons parvenir l’information que l’ACNUR (Haut Commissariat des Nations Unies) -  que nous appuyons au niveau économique - nous a envoyée.

 

La situation actuelle, en date du 18 septembre 2014

La nature du conflit rend difficile la possibilité de le contrôler et de réaliser un ‘suivi’ des masses dans les multiples déplacements qui, sans arrêt, ont lieu dans le pays.

Les Nations Unies évaluent à 1.800.000 le nombre des réfugiés. Rien qu’au mois d’août 600.000 personnes ont été obligées d’abandonner leur chez-soi. Environ 850.000 se trouvent dans le  Kurdistan irakien, les autres sont éparpillés dans le centre et le sud de l’Irak. Malheureusement, dans ce pays, il y a un grand problème pour l’hébergement. De nombreux réfugiés habitent dans des maisons en construction, dans des mosquées, des écoles, des églises et même dans les parcs publics. On calcule que 2.000 écoles environ ne pourront pas ouvrir leurs portes car elles servent à loger des milliers de déplacés. L’année scolaire est en point d’interrogation pour des dizaines de milliers d’enfants.

L’avenir de beaucoup d’Iraquiens est une  grande préoccupation. On dénonce des enlèvements de femmes par des groupes armés et par des criminels qui font le trafic des êtres humains au-dedans et au-dehors du pays. Beaucoup d’enfants travaillent et par conséquent  ne sont pas scolarisés; la violence sexuelle est à l’ordre du jour. Les services sociaux de la communauté ne s’en sortent pas. Beaucoup de familles fuient la violence et vont affronter un hiver qui menace d’être dur.

Dans le centre et le nord de l’Irak, il y a un besoin urgent de nourriture, d’eau, de services sanitaires, d’hébergement... Il faut des matelas, des couvertures, des équipes de communication... et aussi de l’aide en argent à des familles qui se trouvent dans le plus grand  désarroi.

Que fait l’ACNUR?

L’ACNUR a procuré des logements et des produits de première nécessité à 300.000 personnes : 52.000 familles en Irak, quelques unes venant de la montagne et des alentours de Mosul.

L’organisation va construire 11 camps de réfugiés et continuera de soutenir les quatre dont elle a déjà la charge ; elle organise l’arrivée et la distribution de vêtements d’hiver, de couvertures, de poêles... L’organisation d’un système de distribution d’argent est en marche dans le cas de certaines familles.

En ce qui concerne la sécurité et la protection, l’ACNUR, en lien avec ses partenaires,  recueille les dénonciations de viols,  régularise la situation des déplacés et des refugiés qui ont fuit leur pays sans documentation. L’organisation apporte une aide en personnel et en outils de travail aux autorités locales, afin qu’elles puissent enregistrer les familles et recevoir  l’assistance humanitaire nécessaire.

Fonds nécessaires

Pour aider 1.800.000 déplacés et les 150.000 réfugiés des pays voisins, 577 millions de dollars seraient nécessaires pour tenir jusqu’à la fin de l’année 2014. Les gouvernements d’Arabie Saoudite, du Danemark, d’Allemagne, du Japon, du Koweït, de la Norvège, du Luxembourg, de la Suède, de la Turquie, du Royaume Uni et des États Unis ont déjà envoyé leur aide. Des dons sont aussi parvenus de la part d’entités privées, d’entreprises et de personnes de divers pays du monde; la population locale iranienne contribue aussi en accord avec ses possibilités.

United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR)www.unhcr.org