La législation actuelle est ancrée dans le droit canonique de 1983. Dans l’avant-propos de «Les constitutions des Sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux (ConstRel)» sœur Mary Slaven a écrit : « cette nouvelle édition a été rédigée dans la plus grande fidélité aux orientations de l'église. Elle est basée sur l'évangile de Jésus-Christ; les règles reçues de notre vénérable Fondateur, les normes du nouveau Code de Droit Canonique et l'expérience des sœurs.
Le Code de Droit Canonique
En ce qui concerne la vie religieuse et consacrée, le nouveau code témoigne d'un changement de la culture juridique. Le code de 1917 était très important car il s'agissait d'une ordonnance de l'église et de l'intégration de la législation pour la première fois dans l'histoire de l'église. Il était extrêmement détaillé en ce qui concerne la vie religieuse. Les grandes lignes de toute la législation religieuse étaient définies selon une loi universelle. Les constitutions n’ajoutaient que des détails spécifiques au cadre général du code qui était prédominant. L’approche du code de 1983 est tout à fait opposée. Ce code spécifie un minimum indispensable sur les structures, les vœux et autres questions juridiques, laissant les instituts religieux et laïques indiquer à l'église qui ils sont et ce qu'ils cherchent. Cette législation poursuit également la politique des documents de renouvellement de Vatican II consistant à incorporer les principes théologiques et spirituels dans la législation. Les religieux ont été encouragés à présenter de tels principes théologiques et spirituels dans les Constitutions. Cet encouragement a fait des Constitutions un document pour la vie de l'Institut et non presque uniquement un instrument juridique. En outre, contrairement au code de 1917 qui privilégiait l'uniformité, le code de 1983 encourageait la diversité, permettant aux diverses congrégations et aux instituts d'exprimer leur singularité.
Avant la publication du Code de 1983, les trois groupes de la vie consacrée au sein de l’Association ; les Sœurs Apostoliques, les Sœurs Contemplatives et les membres de l’Institut Séculier, avaient élaboré des Constitutions dans l’espoir qu’elles seraient approuvées en tant que parties constitutives de l’Association. Cependant, comme le nouveau Code de Droit Canonique n’autorise pas des associations telles que celle du père Noailles, et le Saint-Siège ne peut pas encore donner son approbation globale à de tels mouvements, ces constitutions ont été révisées conformément aux nouvelles structures mises en place en 1985. Nous rappelons que la décision prise à l'époque était d'avoir:
- Un Institut religieux comprenant deux vocations – l’Institut Religieux de la Sainte Famille de Bordeaux
- Un Institut Séculier - L'Institut Séculier de la Sainte Famille
- Les Associés Laïcs - Associés Laïcs de la Sainte-Famille
- Les Associés prêtres - Associés Prêtres de la Sainte-Famille
Dans cette section, nous examinerons la législation de trois de ces groupes, à savoir «les Constitutions des Sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux», «les Constitutions de l’Institut Séculier de la Sainte-Famille», ainsi que «Un mode de vie, les Statuts des Associés Laïcs. » Les statuts des Prêtres Associés n'ont pas encore été élaborés.
Les Constitutions des Sœurs de la Sainte Famille
L'Institut de la Sainte Famille de Bordeaux est un institut de deux vocations (apostolique et contemplative). On pourrait dire que cet institut regroupe les différentes congrégations de femmes fondées par le Père Noailles, chacune spécialisée dans un apostolat différent. Bien entendu, on inclue ici les sœurs vivant un style de vie monastique - les successeurs des «sœurs solitaires». En plus de réaliser leur apostolat envisagé par le Père Noailles pour répondre aux besoins de la France du XIXe siècle, les sœurs sont également engagées dans de nouveaux ministères, appelées par les besoins des temps modernes.
Revenant à la terminologie du Père, les «Constitutions des Sœurs de la Sainte Famille» consistent en des «Règles générales», destinées aux deux vocations, suivies des «Règles Particulières pour les Sœurs Apostoliques» et des «Règles Particulières pour les Sœurs Contemplatives».
Emma (Áine)Thérèse Hayde (SFB)
Bretagne & Irelande