La topographie unique de l’Inde, son terrain, son climat et sa végétation offrent une diversité incomparable dans le reste du monde. Ce caractère unique est aussi présent dans les régions indiennes recouvertes de forêts sauvages. Les forêts en Inde ont toujours été une des principales ressources. Elles sont très anciennes et par leur nature et par leur composition.
LES FORETS DE L’INDE
La topographie unique de l’Inde, son terrain, son climat et sa végétation offrent une diversité incomparable dans le reste du monde. Ce caractère unique est aussi présent dans les régions indiennes recouvertes de forêts sauvages. Les forêts en Inde ont toujours été une des principales ressources. Elles sont très anciennes et par leur nature et par leur composition.
Les gens honoraient les forêts et beaucoup de cérémonies religieuses étaient centrées sur les arbres et les plantes. Le « Agni Purana », écrit il y a environ 4000 ans, déclarait que l’homme protègerait les arbres en vue de gains matériels et de bénédictions religieuses. Chandra Gupta Maurya qui vint au pouvoir vers 300 av. J.C. nomma un grand officier pour prendre soin des forêts, préserver et protéger les animaux sauvages et les arbres. Il rélisa des programmes de plantations d’arbres sur une large échelle.
Les forêts servirent de refuge pour les gens pendant la domination des musulmans. Ils s’échappèrent de leurs maisons et se réfugièrent dans ces forêts. Les envahisseurs musulmans étaient tous de très bons chasseurs et avoir des espaces de forêts pour la chasse était une nécessité pour eux. Ils s’assuraient que les arbres dans ces terrains de chasse n’étaient pas abattus et ainsi on ne touchait pas à l’écologie de la forêt.
Vint ensuite la période britannique. Au début du gouvernement britannique, on abattit les arbres sans aucune réflexion. Un grand nombre d’arbres tels que le saule, le tek, le santal furent coupés pour l’exportation. Ces forêts étaient la principale richesse pour les colonies britanniques. En 1806, le Gouvernement de Madras nomma le Capitaine Watson commissaire des forêts pour organiser la production du tek et d’autres bois de construction pour faire des bateaux. On créa le poste d’un conservateur pour préserver les parcelles de forêt ainsi plantées et appelées conservatoires et qui n’avaient aucun lien avec la conservation de la biodiversité. Encore aujourd’hui, de vastes espaces des forêts indiennes sont couverts de plantations de teks dont la biodiversité est très basse et que ravagent à la saison, les incendies.
Un autre centre d’intérêt fut l’introduction de plantes importantes économiquement pour l’Inde. Beaucoup furent implantées dans des jardins botaniques à Sibpur, Poona, Madras et Sahaaranpur. Le monopole chinois sur le thé prit fin quand le thé fut introduit à Darjeeling et à Sri-Lanka.
Entre les deux guerres, il y eut beaucoup d’avancées dans la gérance scientifique des forêts. On créa beaucoup d’espaces pour une régénération progressive et on dressa un plan pour les récoltes.
En 1947, l’indépendance entraîna un grand bouleversement dans l’organisation des forêts en Inde. On géra diversement les domaines princiers en attribuant plus de concessions aux populations locales. Le transfert de ces domaines au gouvernement entraîna une déforestation.
Le nouveau Plan des forêts en 1952 reconnut les fonctions de protection de la forêt et visa à la maintenir dans un tiers du territoire. Certaines activités furent interdites et les pâturages réduits. En 1976, la gérance de la forêt fit partie de programmes convergents : « Développement sans destruction » et « les forêts pour survivre » furent les thèmes de deux programmes quinquennaux qui suivirent. Et qui visaient à augmenter les réserves de vie sauvage et à lier le développement des forêts avec l’économie tribale.
La stratégie à long-terme de l’Inde pour le développement forestier met en évidence trois objectifs :
© Réduire l érosion des sols et les inondations
© Répondre aux besoins croissants des entreprises du pays qui travaillent le bois
© Répondre aux besoins des populations rurales en bois de chauffage, en fourrage, en d bois de construction et en produits divers de la forêt.
La commission elle-même a travaillé sur les deux premiers objectifs, insistant sur les activités traditionnelles par rapport à la forêt et à la vie sauvage ; pour poursuivre le troisième objectif, la commission recommanda l’établissement d’une nouvelle sorte d’unité pour développer les forêts communautaires. Les deux, les propriétaires individuels et les communautés tribales furent encouragées à faire pousser des arbres pour le profit.
La Politique nationale de la Forêt de 1988 insista davantage sur le rôle des forêts dans l’économie nationale et dans l’écologie. Elle visa à assurer la stabilité environnementale en restaurant l’équilibre écologique et en préservant les forêts restantes. Un nouvel objectif était d’agrandir la surface des forêts jusqu’à 33 % du territoire en partant du 23 % estimé officiellement.
Mieux vaut tard que jamais, les gens ont réalisé que la déforestation menaçait non seulement l’écologie mais aussi leur vie sous bien des aspects. Ainsi sont-ils devenus plus intéressés et plus engagés dans la conservation. Le « Chipko » fut le mouvement pour l’action le plus connu en Inde lorsque les femmes décidèrent localement de lutter contre le gouvernement et les intérêts investis pour sauver les arbres. Ce mouvement prit place dans le Uttar Pradesh où les femmes se collèrent littéralement aux arbres et ne laissèrent pas les usines les couper. Le mouvement a ralenti peu à peu le processus de déforestation, dénoncé les intérêts investis, fait progresser la conscience écologique et démontré la force de la puissance du peuple.
L’Inde a une identité particulière, non seulement par sa géographie, son histoire, sa culture mais aussi à cause de la grande diversité de son écosystème naturel. Le panorama des forêts indiennes va des forêts des Iles Andaman et Nicobar , des Ghats occidentaux et des Etats du nord-est où la pluie tropicale entretient les arbres à feuillage persistant aux broussailles sèches des hauteurs de l’ Himalaya dans le nord. On reconnaît 16 grands types de forêts subdivisés en 221 types mineurs. On tient compte de la structure, de l’aspect et de la flore pour caractériser les types. Les arbres verts la moitié du temps occupent plus de place à cause de la pluie que les arbres à feuillage persistant qui tendent à ne l’être que la moitié du temps à cause des interférences humaines.
Les forêts des Ghats de l’Ouest avec la mousson se trouvent sur les bords de la côte occidentale des ghats mais aussi du côté oriental où il pleut moins. Ces forêts contiennent plusieurs espèces d’arbres de grande valeur commerciale. Les bouquets de bambous se trouvent le long des courants ou dans des parties basses peu arrosées dans les forêts d’arbres à feuillage persistant et autres dans le sud-ouest de l’Inde, probablement dans des espaces éclaircis jadis pour un changement de culture.
Les forêts de l’Inde centrale ont été indiquées par « Birdlife International » comme une ère de second ordre pour la demeure des oiseaux car elles incluent le domaine de la Forêt Owlet dans une situation critique.
Parler de forêt communale c’est user d’un terme spécifique en référence aux forêts régies par des communautés locales d’une manière compatible avec un développement durable et qui peut être de différents types. De telles forêts sont typiquement appelées forêts de village, indiquant que l’administration de ces forêts et l’utilisation des ressources reviennent au village. Ces forêts communales sont habituellement administrées par un groupe élu, appelé le « Comité de protection de la forêt « ou le « Comité de la forêt du village », ou l’ « Institution de la forêt du village ».