LA NOUVELLE COMMUNAUTÉ DE TAGAL

Depuis 2010, les sœurs de la Délégation du Cameroun-Tchad désiraient ouvrir une deuxième communauté au Tchad pour renforcer la communauté de Gounou-Gaya. La visite d’animation des Conseillères Générales Ana Maria et Micheline nous a aidées à réfléchir et à chercher nos priorités en tant que Délégation.

À L’ÉCOUTE  DE   LA  NOUVELLE  COMMUNAUTÉ  DE  TAGAL 

AU  TCHAD

 

Depuis 2010, les sœurs de la Délégation du Cameroun-Tchad désiraient ouvrir une deuxième communauté au Tchad pour renforcer la communauté de Gounou-Gaya. La visite d’animation des Conseillères Générales Ana Maria et Micheline nous a aidées à réfléchir et à chercher nos priorités en tant que Délégation. De cette réflexion est ressortie comme l’une des priorités : « Risquer, S’ouvrir, S’implanter dans un autre lieu du Tchad. »

 

    

Ainsi, notre désir est devenu une réalité : Rouvrir la communauté de Tagal fermée depuis 10 ans. Et, le 25 octobre 2012, Ewa-Maria Stankowska, Médène Founmaranwa et Madonna Fonseka sont envoyées et accueillies à Tagal par la communauté chrétienne. Tagal est un village habité par le peuple Moussey ; on y compte environ 13.000 habitants, beaucoup pratiquent la religion traditionnelle africaine, il y a quelque 700 chrétiens : protestants et catholiques.

 

C’est un peuple qui vit de l’agriculture et de l’élevage. Tagal est une paroisse du diocèse de Pala, à 25 km de Gounou-Gaya ; elle est très vaste et dirigée par les pères Xavériens. Pendant 10 ans les paroissiens ont vécu sans une présence stable de prêtres, ni de sœurs. Les catéchistes et les animateurs se sont engagés pour continuer la mission d’évangélisation ; les pères viennent chaque 15 jours pour célébrer la Messe.

 

Nous sommes au milieu de familles chrétiennes et non chrétiennes. Nous découvrons un peuple accueillant attaché aux valeurs traditionnelles et direct : les gens s’expriment facilement et disent ce qu’ils pensent sans peur. La polygamie est une valeur traditionnelle pratiquée par ceux qui sont attachés à la tradition.

 

La jeune fille est assujettie au mariage précoce. En ce qui concerne l’instruction, la priorité est donnée aux garçons ; les filles sont moins nombreuses dans les écoles et les lycées. Le niveau des élèves est très bas. Pour y remédier, la paroisse offre aux jeunes un espace de remise à niveau en organisant des cours de soutien et en mettant à la disposition des jeunes une bibliothèque ; Ewa Maria et Madonna s’y engagent.

Nous avons remarqué que le sens de la famille se dégrade, les jeunes n’ont plus de repères, ni de modèle.

 

Un grand nombre de la population souffre du SIDA. Médène est engagée pour les soins au Centre de Santé et accompagne les malades du Sida. Nous projetons de travailler pour la promotion féminine : instruire les femmes et les jeunes-filles dans l’hygiène, l’alphabétisation, les travaux manuels…

 

 

Après ces quelques mois d’expérience à Tagal, nous nous laissons gagner par les bonnes valeurs de ce peuple. Nous avons pris conscience qu’il y a beucoup à faire. Dans la mesure du possible nous essaierons d’apporter notre contribution nous appuyant sur notre charisme de communion et nous laissant guider par ces mots du Fondateur : «  Mes chères filles, en vous donnant aux œuvres de l’Association vous ne vous êtes pas séparées de ceux qui vivent sous la loi commune : compagnes de leur bon ange, vous les suivez dans la vallée des larmes et, pour les conserver à Jésus-Christ, vous partagez avec eux, selon vos forces, toutes les fatigues, toutes les épreuves et tous les dangers du voyage. »  

 

Communauté de Tagal  (Tchad)