La femme

En ce mois dédié à la femme, nous voulons bien rejoindre quelques jeunes femmes du Sud du Tchad, précisément à GOUNOU-GAYA, des jeunes filles âgées de 14 à 17 ans.











LA FEMME


 


En ce mois dédié à la femme, nous avons rejoint quelques jeunes femmes du Sud du Tchad, précisément à GOUNOU-GAYA, des jeunes filles âgées de 14 à 17 ans.


 


En général dans plusieurs milieux Africains, la femme est celle qui assure la survie de la famille. Mais malheureusement, elle est souvent ignorée et son apport est considéré comme secondaire. Parfois c’est uniquement à cause de son utilité qu’elle reste au foyer. Quand bien même elle est capable de beaucoup et peut se défendre dans la société, l’homme la considère inférieure et dans certains cas elle-même contribue à cette mentalité.


 


Notons que dans ce contexte, les filles sont destinées précocement au mariage et parfois contre leur gré.  Celles qui vont à l’école sont privilégiées et protégées car elles ont la possibilité de grandir davantage physiquement et de pouvoir exprimer leur avis sur leur avenir. C’est dire qu’il y a un réveil de la place de la femme dans la société africaine.


 


Au mois de novembre – décembre 2010, en visitant nos sœurs du Cameroun et du Tchad, nous avons eu l’occasion de connaître leurs différents apostolats. C’est ainsi que nous sommes allées au Collège de Gounou-Gaya, une école secondaire dirigée par nos sœurs. Cette école est née de l’initiative des sœurs et de quelques parents dans un souci de la promotion de la jeune fille.


 


Ces filles ont eu un thème de réflexion – donné par leur professeur - leur demandant de commenter cette phrase : « La qualité première d’une femme est la docilité » ! Voici quelques réponses : 


 


 


 


Sara BACHIR écrit :


 


De nos jours, ce n’est pas normal que la femme soit toujours soumise. Elle a le droit de s’exprimer librement, elle ne doit pas toujours accepter les ordres, elle a le droit de dire ce qu’elle pense parce qu’elle est responsable de la famille et peut avoir des idées meilleurs que celles des hommes. La femme ne doit pas se laisser dominer par l’homme, même si l’homme veut que la femme lui soit soumise.


 


Odette SOTOUKSI


 


Je pense que ce n’est pas bien de souligner la docilité comme une qualité première de la femme, car cela met l’accent sur l’infériorité qui n’est plus acceptable. Dans la vie d’aujourd’hui l’homme et la femme sont égaux. Il n’est plus question que la femme soit toujours soumise. Même si l’homme se sent toujours supérieur et veut le montrer en dominant, la femme doit se défendre et revendiquer sa liberté et son droit d’être l’égale de l’homme.  De nos jours, il y a beaucoup de femmes qui sont capables de mener les mêmes fonctions que les hommes et même mieux. On voit des femmes présidentes des pays, ministres, policières, maires de villes, médecins, infirmières… Elles sont par-dessus tout, mères et donc éducatrices de toutes les nations. Pour cette dernière raison elle (la femme) doit éduquer son enfant de sexe masculin à comprendre que les deux sexes sont égaux et à bannir le complexe de supériorité qui soutient que la femme qui lui a donné la vie, est inférieure à lui.


 


Catherine KATOUA NGOUNA


 


La femme docile est une femme obéissante et soumise à tout ce que son mari lui dit. Ce serait dire que le mari a toujours raison. Pourtant, les choses ne doivent pas continuer à être ainsi. L’obéissance doit être mutuelle. L’homme respecte la femme et la femme aussi fera de même.


 


Est-ce que la femme qui nourrit sa famille par ses efforts quotidiens et qui se trouve en face d’un homme qui n’a pas beaucoup de possibilités pour faire vivre les siens, devrait commander son mari?  et créer des conflits en famille ? Non, mais la femme a besoin d’être respectée et traitée comme égale.  Ainsi la vie en société sera meilleure.


 


 


 


Nous sommes dans l’admiration de leurs réponses ! Ces jeunes ouvrent un avenir !


La femme africaine attend aujourd’hui une attitude nouvelle, une relation nouvelle, de la part de l’homme, faite d’égalité, de liberté, de confiance, de respect mutuel.  Elle montre qu’elle veut et qu’elle peut trouver sa vraie place comme femme, en Afrique !