FÊTE DU PONGAL

CÉLÉBRATION D’ACTION DE GRÂCES POUR UNE BONNE RÉCOLTE.

L’Inde est une terre de nombreuses religions et d’innombrables langues. Mais il convient davantage de décrire l’Inde comme une terre de beaucoup de fêtes, signe d’un riche héritage culturel.

 Pongal est une de ces fêtes célébrées avec beaucoup de déploiement et de solennité.

Pongal est unique  car elle n’est pas seulement en lien avec le domaine  religieux comme la plupart des autres fêtes en Inde mais elle est signe des liens sacrés que les fermiers ont avec leur terre et leur bétail.

Cette fête de la moisson est célébrée durant le mois tamoul de Thai.. Le premier jour est Bhogi (purification) suivi par Thai Pongal ou Surya Pongal (le soleil). Mattu Pongal (le taureau), Kaanum Pongal (visite aux parents). Le second jour Thai Pongal  (15 janvier) a un sens  plus fort et est dédié au Dieu soleil qui donne lumière, vie et pluie. Ce jour-là  on fait cuire le riz récemment moissonné dans des marmites neuves.

La célébration est plus haute en couleurs dans le milieu rural car on porte des  kolams et un  foyer neuf est placé dehors.C’est un moment de joie où enfants et adultes crient « Pongal , ô Pongal ».La première offrande est faite au soleil. Thai Pongal est l’occasion de réunions familiales et de rencontres. Les vieilles inimitiés, les animosités personnelles et les rivalités sont oubliées. On croit que lorsque pointe le mois de Thai  un chemin d’amour, d’harmonie, de prospérité et de joie  va s ‘ouvrir dans la vie de chacun

Dans la communauté de
la Sainte-Famille à Pavunjur, cette fête de la moisson a été célébrée le 15 janvier. Les sœurs, les novices , les sœurs qui préparent leur profession perpétuelle se sont réunies toutes ensemble  sur le terrain. Les conseillères générales , Hyacintha et Geneviève rejoignirent  le groupe à la grande joie de toutes.  Des kolams  étaient portés tout autour, et une marmite neuve placée sur le foyer ; il y avait aussi des branches de sucre candy. Neuf sortes de grains, des bananes et une noix de coco ouverte  étaient réparties autour du foyer comme symboles d’abondance et de plénitude. 

En invitant tout l’univers à louer Dieu, toutes les sœurs chantèrent un  chant  qu’elles avaient composé elles-mêmes . Puis on lut un passage de la 2ème lettre de St Paul aux Corinthiens  9, 6-11  évoquant fort à propos , les dons que nous recevons de
la Providence et  en retour  notre généreuse offrande à Dieu et aux autres  avec un cœur rempli de reconnaissance.Pendant que le riz et le lait étaient en train de bouillir sur le foyer, on chantait  et récitait des psaumes et des cantiques.

Le pongal (mélange de lait et de riz) monta et déborda, signe  que Dieu acceptait notre don  et qu’il promettait abondance et plénitude à son peuple.

L’assemblée chanta de tout son cœur « Pongal ô Pongal » en tapant des mains , en agitant les symboles et les novices exécutèrent une danse populaire (kummi) autour  du foyer. Sr Geneviève a tout filmé.

Des prières d’intercession étaient adressées à Dieu  pour le remercier et on pria pour les fermiers, pour les propriétaires, pour les gens sans terre, pour les chefs politiques, pour les pauvres et pour les gens qui souffrent de la faim à travers le monde, pour les malades, etc…

Quand le pongal fut  prêt , une portion fut apportée à l’église et  présentée à l’offertoire. Une Messe spéciale est célébrée pour cette occasion avec des lectures propres : Deut.8,7-18 ou Joël 2,21-24 ;26-27 ; Ps 67 ; 1 Cor 3,6-10 ou 1 Tim 6,6-11 ;17-19 ; Lc 12,15-21 ou Lc 17,11-19.

Après la messe, toute la communauté des sœurs et des novices , les employés et le jardinier s’assirent en cercle par terre et mangèrent avec plaisir le pongal, des bananes et du sucre de cane. Ce fut une joyeuse expérience  de reconnaissance envers Dieu qui donne à son peuple le pain quotidien.

Le lendemain était Mattu Pongal (le bétail) . Dans la soirée les gens amenèrent leurs taureaux et leurs vaches qui leur servent pour tout le travail des champs .  Toutes les bêtes  étaient décorées de guirlandes , de pottu  et leurs cornes étaient colorées. A leur arrivée dans la cour de l’église , on les plaça tout autour du bâtiment et on les bénit. Le bétail du couvent était là pour la bénédiction assurée par le curé et son vicaire. Ce fut une grande fête pour tous mais surtout pour les enfants grimpés sur les charrettes  qui , excités, poussaient de grands cris de joie.

Toutes  nous nous rappelions  avec un cœur reconnaissant et plein d’amour :

« JE SUIS VOTRE DIEU ET VOUS ETES MON PEUPLE »