ANNONCE DE L'ELECTION DU PAPE

Le cardinal Jorge Mario Bergoglio a été élu Souverain Pontife, successeur de Pierre 265e, et a choisi le nom de François I.

ANNONCE DEL'ELECTION DUPAPE

 

Le cardinal Jorge Mario Bergoglio a été élu Souverain Pontife, successeur de Pierre 265e, et a choisi le nom de François I.

 

 

La réponse de Pierre

 

Les premières paroles du successeur de Pierre, le premier des apôtres, ont été une réponse, nécessaire pour accepter l'élection en conclave comme Pontife romain. A ce moment s'est conclue la vacance du siège, période qu'au cœur du Moyen-Age, Pier Damiani va jusqu'à décrire comme moment de terreur: un temps quoi qu'il en soit opportun (kairòs, dans le grec néotestamentaire) au cours duquel depuis toujours, l'Eglise a le courage de se remettre à chaque fois en jeu. A présent, avec l'aide également de la prière cachée de Benoît XVI.

 

Voilà donc l'explication de l'annonce de la « grande joie » (gaudium magnum), en usage au moins depuis la fin du XVe siècle et qui répète celle de l'ange aux pasteurs autour de Bethléem, en illuminant avec des paroles enracinées dans l'espérance évangélique la suite historique des successions papales. Dans les plus antiques textes chrétiens, la vie de Pierre s'ouvre par la première rencontre avec Jésus au début de l'Evangile de Jean, tandis que c'est la conclusion du même évangile qui évoque le témoignage extrême du premier des apôtres.

 

Le pêcheur de Bethsaïde ne dit rien à Jésus qui semble le reconnaître («Tu es Simon, le fils de Jean; tu t'appelleras Céphas - ce qui veut dire Pierre »), mais il lui répond pas moins de trois fois au cours de leur dernier dialogue émouvant, compensant ainsi le triple reniement: « Seigneur, tu sais tout; tu sais bien que je t'aime ».

 

Dans la réponse de Pierre est contenu le destin de ses successeurs, des hommes choisis par des hommes, mais soutenus par la miséricorde décrite précisément par l'apôtre dans ce que l'on appelle le concile de Jérusalem: « Nous croyons que par la grâce du Seigneur Jésus nous sommes sauvés ». Et la réponse de Pierre est la même que celle qu'aujourd'hui, en acceptant l'élection, a répétée le nouveau Pape.