La 6ème journée, Matthieu a emmené les Capitulantes à revenir sur l'expérience de février-mars, un cheminement amorcé, pour voir où en est le Corps à ce moment précis de son histoire.
Il a rappelé la question qui avait été soulevée dans le CGE de 2019 : "Pouvons-nous encore vivre notre raison d’être... ?", laquelle fut ensuite abordée lors des assemblées ou chapitres des unités, et comment le feedback a été traité dans le processus de février-mars.
Toute la semaine dernière, les capitulantes ont travaillé principalement sur le processus de discernement pour l'élection de la Supérieure générale de l'Institut. Le moment est venu de voir et de sentir ce à quoi nous devons collectivement nous engager à promouvoir, pour le meilleur possible de l’avenir du Corps.
Dans ce sens, le facilitateur a fait le lien avec ce que toutes les participantes ont reconnu : nous sommes dans une situation critique. En effet, une enquête réalisée au cours du processus de février-mars a montré que la grande majorité des capitulantes ont admis que l'Institut se trouve dans un état critique ou très critique. Il s'agit d'une prise de conscience importante, qui a le fort potentiel de stimuler l'émergence d'une réponse décisive. "Pouvons-nous encore vivre notre raison d’être alors que nous commençons notre 3ème centenaire ?" La question n'a toujours pas trouvé de réponse.
Expliquant davantage la réalité actuelle, Matthieu a déclaré : " vous entrez dans un moment particulier de votre histoire... la réalité dont vous avez conscience, est fortement liée à votre réflexion et à votre action. Ecoutez les résultats sans jugement". Dès lors, chacune a été invitée à entrer en contact avec ce qui résonnait en elle après avoir étudié le travail effectué par les 8 groupes, qui ont travaillé avec le Corps depuis février-mars : Interculturalité, Mission et appel missionnaire, Formation, Finances, Structures, Structures du Vicariat, Unités au crépuscule de la Vie, et Famille PBN.
Du temps a été accordé pour la réflexion personnelle et le travail en petits groupes, avec la consigne :
- d'éviter soigneusement les mots habituels, familiers et répétitifs, qui, par leur usage fréquent, véhiculeraient moins de sens ou aucun sens.
(Nous pouvons imaginer que pour les Capitulantes, c'était un véritable défi de ne pas utiliser ces "mots interdits").
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Et d'utiliser des mots qui sont significatifs pour de nouvelles façons de comprendre et de réaliser.
Il a également insisté sur la nécessité d'être précise et concrète.
Questions :
1. Qu'est-ce qui a bougé en moi quand j'ai lu tous les documents des 8 groupes ?
2. Quels sont les liens, les connexions que je fais, entre toutes ces différentes productions ?
3. Qu'est-ce qui me semble crucial ?
4. Dans quelle mesure ce qui est proposé correspond-il à l'état (très) critique du Corps ?
Partage aléatoire de quelques points :
- Renforcer le Conseil de la Famille avec plus de collaboration et de responsabilité, et une représentation des jeunes de la Sainte-Famille,
- Leadership participatif à tous les niveaux ; créer un système de soutien pour le Vicariat,
- Travailler ensemble pour développer une nouvelle compréhension de l'écologie et un style de vie simple,
- Une théologie permettant de reconnaître le caractère sacré de tout,
- Une transformation vers une conversion écologique,
- Saisir l'opportunité du mouvement de l'Eglise vers la Synodalité et marcher ensemble avec elle,
- Être attentives au cri des pauvres et de la terre,
- La mission est notre point de référence pour toute notre action,
- Communautés interculturelles dans tous les pays,
- Viabilité financière,
- Formation pour la mission - accompagnement à tous les niveaux, communautés interculturelles.