du Nord et du Sud du Sri Lanka

« Ce groupe inter-congrégations du Nord et du Sud du Sri Lanka », formé de 18 membres, femmes et hommes a tenté de mettre en place un programme de soutien des camps de réfugiés existant dans les zones de Vavuniya et Mannar. C’était planifié du 15 au 20 septembre 2008 et organisé par le RJPR

Nous avons reçu cette information des membres d’un groupe inter- congrégations du Nord et du Sud du Sri Lanka qui a visité ces régions. 

«  Ce groupe inter-congrégations du Nord et du Sud du Sri Lanka », formé de 18 membres, femmes et hommes a tenté de mettre en place un programme de soutien  des camps de réfugiés existant dans les zones de Vavuniya et Mannar. C’était planifié du 15 au 20 septembre 2008 et organisé par le RJPR (Religieux pour Justice, Paix et Réconciliation) »

En fait le principal motif d’ organiser cette aide a été l’écoute de communiqués  des médias autorisés par le gouvernement disant que la population de Vanni (zone contrôlée par le LTTE) devrait passer à Vavuniya (zone contrôlée par le gouvernement) et que des préparatifs devait avoir lieu pour les héberger. À leur arrivée à Vavunyia le groupe a été choqué en réalisant que ce qu’ils avaient entendu et lu n’était que pure propagande. Les membres se sont divisés en deux groupes et sont allés dans les camps de réfugiés qui existent à Vavuniya et Mannar.

Les gens dans chaque camp ont leur propre histoire, unique. Un groupe vivant à Thandikulam à la périphérie de Vavuniya a raconté son histoire qui remonte à 50 ans en arrière. Ils ont été amenés là de Colombo. Kandy, Matara et Kegalle durant les émeutes de 1958. Tous ces déplacés (IDP= déplacés à l’intérieur d’un même pays) ont reçu  parfois une parcelle de terre pour s’installer. Mais le triste est qu’ils ne possèdent pas encore les droits de propriété concernant ces terrains et ne possèdent aucun document légal. Devant cela, ils continuent d’être inquiets pour l’avenir de leurs enfants. Un autre groupe de déplacés dans cette région a vécu dans des cabanes depuis 2002.

Les gens à Sithamparapuram aussi racontent une histoire similaire. Pendant que le groupe était là, deux prêtres et une religieuse sont arrivés de Vanni où ils avaient subi durement des bombardements. Le groupe a été touché par l’une des expériences racontées par la religieuse. Elle était arrivée à Vavuniya avec un camion endommagé dans un accident (dans lequel, Dieu merci, personne n’avait été sérieusement blessé). Avant qu’elle se mette en route, les membres de la communauté, trois d’entre elles, s’étaient tenues par la main et avaient prié pour qu’elle ait un bon voyage. Sachant la situation du pays et les dangers des voyages, les mots non dits et les sentiments jaillissaient face à la possibilité de ne plus jamais se rencontrer. Mais leur confiance en la Providence de Dieu et en chacune était grande.


La visite au camp de réfugiés dans la région de  Mannar a amené le groupe à réfléchir. Ils ont eu le cœur broyé de voir l’organisation des camps qui sont les nouvelles résidences pour les IDP (déplacés). La plupart des gens qui vivent dans ces camps ainsi nommés sont venus de la zone de Vanni. Ces camps ressemblent plus  à des prisons ouvertes qu’à des résidences, puisqu’ils sont situés derrière des fils barbelés. Les gens sont gardés à l’intérieur sous contrôle militaire. Les IDP n’ont aucune liberté de mouvement. Les prêtres, religieux et parents ont rarement la permission de les visiter. Le groupe n’a même pas eu la permission de visiter l’un des camps. Il n’y a pas de mots pour décrire l’Inhumanité des conditions de ces gens. Ils sont même effrayés d’être enlevés à l’intérieur du camp lui-même. La question très importante est celle-ci : qui est responsable du bien-être de ces gens? À qui iront-ils réclamer justice? Y a-t-il quelque réponse aux pleurs de nos sœurs et frères en détresse?

Le Seigneur dit : «  J’ai vu la misère et j’ai entendu le cri de mon peuple… » Moïse répondait à l’appel de Yahvé.

Il est temps de nous réveiller et de répondre comme Moïse l’a fait. Dieu est avec celui qui souffre. Dieu lui-même sait ce que cela signifie d’être déplacé. Il appelle plus et plus de « Moïse » à rendre nos peuples libres!